Rupture de la période d’essai : ce que dit le droit du travail
- lily7386
- 28 mai
- 3 min de lecture
La période d’essai permet à l’employeur comme au salarié d’évaluer l’adéquation du poste. Mais cette période peut-elle être rompue à tout moment ? Quelles sont les règles encadrant la rupture ? Le cabinet Bauer & Mouton, avocats en droit du travail à Nancy, vous explique les droits et obligations à connaître en cas de rupture de période d’essai.

Qu’est-ce que la période d’essai ?
La période d’essai est une phase d’évaluation réciproque au début d’un contrat de travail. L’employeur vérifie les compétences du salarié, tandis que ce dernier peut juger de l’intérêt du poste.
Quelle est sa durée ?
Elle dépend du type de contrat et du poste :
CDI : jusqu’à 2 mois pour les ouvriers/employés, 3 mois pour les agents de maîtrise/techniciens, 4 mois pour les cadres. Renouvelable une fois si prévu par écrit.
CDD : 1 jour par semaine de contrat, dans la limite de 2 semaines (contrat ≤ 6 mois) ou 1 mois (contrat > 6 mois).
Intérim : règles spécifiques selon la durée de la mission.
Peut-on rompre une période d’essai à tout moment ?
La rupture de la période d’essai est possible à tout moment, tant par l’employeur que par le salarié, mais certaines règles doivent être respectées :
Aucun motif n’est exigé pour justifier la rupture
Un délai de prévenance doit être respecté
La rupture ne doit pas être abusive ou discriminatoire
Rupture à l’initiative de l’employeur
L’employeur peut rompre la période d’essai à condition de :
Respecter le délai de prévenance
Préférablement notifier la rupture par écrit
Ne pas agir pour un motif illicite (discrimination, état de santé, etc.)
Une rupture abusive peut entraîner la requalification en licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Rupture à l’initiative du salarié
Le salarié peut également mettre fin à la période d’essai sans avoir à se justifier. Il doit toutefois respecter un délai de prévenance (24 ou 48 heures selon la durée de présence dans l’entreprise).
La rupture n’ouvre en principe pas droit à une indemnité, sauf abus ou dispositions conventionnelles spécifiques.
Les délais de prévenance à respecter
Si la rupture émane de l’employeur :
Moins de 8 jours de présence : 24 heures
Entre 8 jours et 1 mois : 48 heures
Entre 1 et 3 mois : 2 semaines
Plus de 3 mois : 1 mois
Si elle émane du salarié :
Moins de 8 jours de présence : 24 heures
Plus de 8 jours : 48 heures
Ces délais doivent être respectés sauf en cas de faute grave.
Quelles sont les conséquences juridiques ?
Pas d’indemnité légale de fin de contrat
Le salarié peut percevoir l’allocation chômage si la rupture est à l’initiative de l’employeur, sous conditions
Aucune procédure de licenciement n’est nécessaire
La rupture abusive : recours possibles
Une rupture est considérée comme abusive si elle est :
Fondée sur un motif discriminatoire
Vexatoire ou humiliante
Détournée de son objectif (par exemple, pour éviter un licenciement formel)
Le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes pour obtenir réparation, avec l’appui d’un avocat en droit du travail.
Pourquoi consulter un avocat en cas de rupture de période d’essai ?
Faire appel à un avocat permet de :
Vérifier la régularité de la rupture
Préparer une contestation ou une défense prud’homale
Sécuriser les échanges écrits et le respect des délais
Éviter toute requalification ou condamnation
Le cabinet Bauer & Mouton vous accompagne
Installé à Nancy et actif nationalement, le cabinet Bauer & Mouton intervient en droit du travail, pour les salariés comme pour les employeurs. Nous vous accompagnons en cas de rupture de période d’essai, de litige prud’homal, ou de contentieux lié à votre contrat de travail. Contactez-nous pour une consultation personnalisée.



